jeudi, octobre 20, 2005

Remarques préliminaires au préambule de la préface

  • A - Ma réforme n'est pas partisane, car elle est trop en dehors de l'air du temps pour interresser un parti actuel... Peut-être que dans cent ans, on dira que j'avais raison....
  • B - J'ai toujours rêvé d'être ministre de l'éducation nationale, mais je crois que je ne plairai à aucun politique...donc , personne ne voudrait m'engager à ce poste.
  • C- Toute réforme, pour se faire accepter par les citoyens, doit être expérimentée et mise en oeuvre très progressivement. Nous en avons acquis l'expérience : tout ministre (et jusqu'ici on s'est rendu compte que chaque ministre de l'éducation le faisait) s'imagine qu'il doit réformer à la vitesse grand V l'établissement de l'éducation nationale qu'il trouve très poussiéreux. Moi aussi, je trouve l'établissement poussiéreux, mais je vais faire le ménage très progressivement, coin par coin, pièce par pièce, avec "patience et longueur de temps", selon l'expression consacrée que l'on utilisait dans mon enfance. Surtout ne rien brusquer, de façon à ne pas avoir face à moi les lycéens en colère. Lorsqu'ils inaugureront la réforme des lycées qui ne pourra avoir lieu d'après mes calculs que douze ans après la réforme de l'école primaire (temps d'expérimentation sur de petites entités géographiques compris), ils auront acquis l'habitude d'avoir été les premiers "réformés".
  • D- Les parents prendront part très activement à mon école, mais point comme mes collègues le craignent. Ils ne seront plus des parents qui disent : "Tel prof, je n'en veux pas pour mon fils (ma fille)", influençant ainsi la notation des professeurs par l'administration -notation qui n'existera plus- , mais ils redeviendront eux-mêmes élèves et lorsqu'ils auront suffisamment de temps libre pour le faire, iront à l'école avec leurs enfants (par forcément dans la même classe, je m'expliquerai dans un autre article). En particulier les mères au foyer qui désirent retrouver un emploi après avoir éduqué leurs enfants pourront suivre les cours de première et de terminale Es ou STT avec leur fille par exemple (Pour le moment je laisse la terminologie en usage pour plus de clarté, mais tous ces sigles seront balayés bien sûr...). Les messieurs et les dames au chomâge pourront également suivre l'école à partir de la classe où ils sont capables de suivre, éventuellement avec un de leurs enfants. La participation des parents à la classe permettra sans aucun doute de régler les problèmes de discipline et de violence dans les ecteeurs difficiles. Les parents se rendant compte des difficultés d'apprentissage de certaines matières critiqueront moins les professeurs et pourront mieux évaluer les difficultés de leurs enfants et les aider dans leur travail à la maison, à moins que ce soit les enfants qui aident leur parents. Les étrangers nouvellement arrivés en France pourront apprendre le français et notre écriture en même temps que leurs enfants.Les mamys et papys pourront aussi se cultiver davantage.
  • E - Voici un point que j'ai déjà évoqué à des collègues au début de ma carrière et ceux-ci m'ont toujours répondu que cela serait impossible à cause des emplois du temps.... Or, ce qui est possible dans les écoles de musique où il n'y a cours que le soir , les mercredi et les samedi à cause des emplois du temps scolaires des élèves , où les élèves suivent parfois trois à quatre matières telles que la formation musicale, l'orchestre ou la chorale, un ou deux instruments, parfois aussi l'histoire de la musique devrait être possible pour de nombreuses matières réparties sur cinq ou six journées complètes. Il suffirait de changer la façon de calculer des personnels créateurs d'emplois du temps. Voici où je veux en venir : chaque élève (en même que ses parents s'ils n'ont pas d'emploi ou à un rythme différent d'eux) pourrait redoubler, tripler ou quadrupler une seule matière, la progression ne se faisant plus par classe, mais par matière. Et de cette façon, exit les lacunes accumulées dans une, deux ou trois matières depuis des années, parce qu'on est bon ailleurs et pas bon dans ces deux ou trois matières-là. Exit le scientifique qui ne parle aucune langue étrangère parce qu'il en a négligé l'étude au bénéfice de ses matières préférées. De plus, l'élève ne progressera plus par année, mais par trimestre dans les petites classes ou par semestres dans les plus hautes (et ceci par matière). Ainsi l'élève qui redouble s'ennuiera moins, et il n'aura pas l'ennui -bien qu'actuellement les professeurs s'ingénient à ne pas refaire exactement la même chose que l'année dernière lorsqu'il y a des redoublants dans une classe- de refaire pendant un an toutes les matières d'une classe, aussi bien celles où il a été bon, voire excellent, que celle où il n'était pas bon.
    Vous m'objecterez : Avec votre système ... Il y aura des personnes de tous âges dans vos classes ? Et bien l'expérience des classes musicales avec adultes et jeunes auxquelles j'ai partcicipé en tant qu'élève montrent que cela favorise l'émulation. De même que mon enseignement des langues en comité de jumelage montre que toutes les classes d'âge peuvent se cotoyer sans heurt.
  • Vous m'objecterez : Avec votre système... Mon fils (ma fille) sera en 3ème année de français, en 6ème année d'allemand, en 9ème année de mathématiques et en 11ème année de sciences de la vie et de la terre ? Mais quand aura-t-il son baccalauréat? "Et bien, monsieur ou madame, lorsqu'il aura son baccalauréat de Sciences de la Vie et de la Terre et de mathématiques, tout en suivant dans ces matières quelques heures d'enseignement pré-universitaire pour ne pas oublier ses acquis (mais un enseignement très léger pour ne pas nuire à la poursuite de ses études primaires et secondaires...), il pourra terminer rapidement les matières "en retard" en s'y consacrant davantage et en faisant par exemple deux trimestres en un, puisqu'il aura davantage de temps à leur consacrer. Les élèves qui se montrent très doués pour une matière pourront par exemple avoir leur baccaleuréat de mathématiques à 11 ans et leur baccalauréat général à 17 ans, pourquoi pas? De toute façon , une chose est sûre, ils ne perdront pas leur temps.
  • Vous me direz, mais géographiquement,comment iront-ils à la fois à l'école primaire (j'exagère bien sûr), au collège et au lycée? Et bien, on jouera la carte de la proximité.Plus de lycée à 17OO élèves qui surplombent cinq collèges de 4OO élèves.Au lieu d'avoir une structure pyramidale (pyramide à étages) de 12 écoles primaires proches du domicile, surmontée de 4 collèges, eux-mêmes surmontés d'un lycée , on aura une structure en forme de maison solide à deux ou trois étages de 12 écoles primaires proches du domicile qui seront le rez-de chaussée, surmontée chacune d'un collège (donc 12 collèges proches du domicile), eux mêmes surmontés chacun d'un lycée (donc douze lycées), proches du domicile. Ainsi les élèves qui sont dans les trois types d'établissement n'auront qu'à traverser la cour pour aller au lycée en sortant d'une heure d'école primaire, ou pour aller au collège en sortant d'une heure de lycée. Et les professeurs là-dedans? Ils seront dans tous les niveaux, mais dans un seul lieu géographique (Ouh là, j'entends déjà hurler mes collègues ! Moi, au lycée et dans le primaire en même temps? Et bien, sortant d'avoir fait cours à une classe de BTS avec des "grands" de 22 ans, j'ai déjà traversé la ville pour aller faire de l'enseignement précoce des langues à des CM2...Les profs des autres matières feront comme nous, les pauvres profs d'allemand qui sommes obligés de faire de la publicité pour notre matière...Mais pas pour la pub, seulement pour assurer une bonne continuité de l'enseignement dans chaque matière.)
  • Attention ! On ne démolit pas tout au premier septembre 2OO6 du bas jusqu'en haut.On choisit deux secteurs géographiques défavorisés par académie, un rural et un urbain et on expérimente l'école élementaire (ou école des petits) pendant 4 ans, la première classe commençant à 5 ans, l'âge théorique atteint en fin de cursus élémentaire sera de 9 ans en fin d'année scolaire ; mais l'élève pourra être plus jeune s'il est très doué (on lui donnera des rattrapages à faire pendant les vacances,en 15 jours, le programme d'un trimestre) ou plus vieux, peu importe, le principal est que ce qu'ils ont acquis dans chaque matière soit réellement acquis.Après cette période d'expérimentation et si l'expérience est concluante, on pourra étendre la réforme de l'école élementaire à tout le pays. Mais en attendant les pré-collèges, il faudra prévoir quelques classes de pré-collèges pour les plus doués.
    A bientôt.
    dominique.
    Posted by dominique to Ma réforme de l'enseignement at 10/20/2005 04:38:00 PM